Excerpt of Speech by H.E. Paul BIYA, President of the Republic of Cameroon, in Response to New Year Wishes from the Diplomatic Corps in Yaoundé, January 6, 2006. (My Translation. The French original follows).
"I cannot ignore an issue that affects relations between African countries and the rest of the world, particularly Europe. I am talking about what is commonly referred to as "illegal immigration". Indeed, every year, thousands of African attempt to make it to Europe on their own, often at the risk of their lives. Some make it. The majority do not, with the human tragedy that this involves as we saw recently.
It is necessary to ask ourselves this question: Why do these Africans, young people for the most part, leave their families and their countries? Obviously in search of a better life. In this respect, let us remember that during the second half of the 19th century, millions of Europeans, driven by misery and famine and displaced by conflict, crossed the Atlantic in search of a new life. I am simply saying that this spontaneous emigration of thousands of Africans is similar.
We understand that Europe, which is currently plagued by unemployment, is no longer in a position to receive huge numbers of immigrants. However, we also believe that it would be an illusion to think that these migratory movements will just cease by themselves. "
The temptation to leave will disappear only when we create conditions in our countries that will give potential emigrants hopes of escaping unemployment and poverty. As you know, this is what we're trying to do in Cameroon with our own resources and with international aid. As I stated earlier regarding the millennium objectives, I don't think that international solidarity has measured up to the stakes."
Extraits de l’Allocution de S.E. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, lors des cérémonies de présentation des vœux du Corps Diplomatique, Yaoundé, le 06 janvier 2006.
Je ne saurais passer sous silence un problème qui touche aux relations entre les pays africains et le monde extérieur, et principalement l'Europe. Je veux parler de ce qu'il est convenu d'appeler " l'immigration clandestine ". De fait, des milliers d'Africains tentent chaque année, par leurs propres moyens, souvent au péril de leur vie, de se rendre en Europe. Une partie y parvient. La plupart échoue, avec le drame humain que cela comporte, comme on l'a vu récemment.
Il convient de se poser la question : pourquoi ces Africains, jeunes pour la plupart, quittent-ils leur famille, leur patrie ? Evidemment, dans l'espoir d'une vie meilleure. A cet égard, faut-il rappeler que dans la deuxième moitié du 19e siècle des millions d'Européens, poussés par la misère et la famine, déplacés par les conflits, ont traversé l'Atlantique pour bâtir une nouvelle vie.
Je veux simplement dire que cette émigration spontanée de milliers d'Africains est de même nature. Nous comprenons que l'Europe, elle-même en proie au chômage, n'est plus en mesure d'accueillir des masses d'immigrés. Mais nous pensons aussi que c'est une illusion de croire que ces mouvements migratoires prendront fin d'eux-mêmes. Ce n'est qu'en créant dans nos pays des conditions qui donneront aux candidats à l'émigration l'espoir d'échapper au chômage et à la pauvreté que la tentation de partir s'évanouira. Comme vous le savez, c'est ce que nous essayons de faire au Cameroun avec nos propres ressources mais aussi grâce à l'aide internationale. Comme je l'ai dit à propos des objectifs du Millénaire, je ne suis pas sûr que, sur ce plan, la solidarité internationale soit à la hauteur de l'enjeu.
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